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Textes

Depuis mon enfance j’écris. Je ne savais pas trop ce que valaient mes écrits et puis à l’âge de 13 ans  j’ai gagné le Prix des Trois couronnes, concours d’écriture organisé à Biarritz. Ce fût le petit coup de pouce pour que la  confiance en « ma plume » s’installe. Depuis, je n’ai pas cessé d’écrire. J’écris des choses qui parlent de moi, parce que je suis triste, parce que je suis gaie, j’écris pour parler  aux gens, à ceux que j’aime, à ceux que j’ai aimés, pour leur dire  des choses que je ne leur dirais pas, j’écris des poèmes, j’écris des chansons mais pas forcément pour qu’elles soient chantées :-)  j’écris des sketches et des pièces pour les spectacles des enfants que je dirige en cours, pour les spectacles de fin d’année des écoles de formation dans lesquelles j’enseigne, pour des projets de spectacle, de livre… j’écris parce que j’aime ça.

 

 

La transition (extrait) :

J’ai toujours admiré ce phénomène extraordinaire qui fait qu’un être, si petit qu’il soit, puisse renfermer autant d’Amour. Il est là le mystère de la vie. La vérité , elle est là… Nous sommes des petits êtres d’Amour illimité. Nous sommes tous dans le même jardin sans limites d’Amour. Et puis dans ce jardin, il y a des maisons. Je reste persuadée que nous choisissons nos maisons. Nous choisissons de les construire de telle ou telle façon. Certains choisissent  une maisons avec une seule pièce, dans laquelle tout le monde vit ensemble, dans laquelle tout l’Amour du grand jardin entre par les baies vitrées et les portes ouvertes qui sont ouvertes en permanence.  Et puis d’autres choisissent une  maisons avec des cloisons, des escaliers, avec des marches casse-gueule, qui montent au grenier rempli de poussière, ou qui descendent à la cave humide qui sent le moisi. Une maisons avec des portes et fenêtres qui ne s’ouvrent pas, des volets fermés, et chacun s’enferme dans une pièce de la maison et plus personne ne se voit, ne se parle. Ils sont enfermés dans leur maison, ayant choisi de ne pas profiter du jardin d’Amour illimité. Moi j’ai grandi dans une maison sans cloison, ni cave ni grenier, remplie de lumière, ouverte sur le jardin. Je n’ai jamais quitté cette grande maison d’Amour… grâce à elle.


SUR LE BANC (extrait)

Tu me vouvoies ma mère. Ce matin tu disais « ma chérie ».

Ton regard est lointain, je te sens nostalgique.

Tu me dis que ta fille reviendra de Paris, et puis tu me racontes ce que je sais déjà:

Comment fût la maison avant de ressembler à ce qu’elle est maintenant.

Nous sommes assises là, sur le banc du jardin,

Tu ne sais plus à qui tu parles, pour toi je suis une inconnue.

Ce matin tu disais « ma chérie », et maintenant tu me vouvoies..

Tu ne reconnais plus ni mes traits, ni ma voix…                                          … … … … …


DECLINAISON                                                                                            

Je suis ton sujet et ton complément, tu me conjugues à tous les modes, tu me déclines à tous les temps.

Et si parfois j’ai des doutes, d’Amour goutte à goutte, tu me soignes et me ranimes.

Et quand parfois, je perds ma route, tu me retrouves et me ramènes, avec un présent, un « je t’aime ».

Tu sais conjuguer tout le verbe aimer,  sans conditionnel et sans imparfait.

Tu suis ton sujet et ton complément. Ton invariable Amour, ton verbe et ton adverbe, ton adjective coordonnée .